Le Spoofing : qu’est-ce que c’est et comment s’en protéger ?

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Imaginez recevoir un e-mail de votre DAF qui vous demande en urgence de valider un virement. Tout semble normal : même adresse, même signature, même ton. Sauf que… ce n’est pas lui. Bienvenue dans le monde du spoofing.
Derrière ce mot un peu technique se cache une menace bien réelle pour les entreprises et leurs collaborateurs. Le spoofing, ou l’art d’usurper une identité numérique, est une porte d’entrée pour de nombreuses attaques : vol de données, escroqueries, infiltration de systèmes… Et pourtant, trop peu d’équipes sont préparées à l’affronter.
Pas de panique : on vous explique tout. Qu’est-ce que le spoofing, comment il fonctionne, quels sont les risques et surtout : comment s’en protéger ? C’est ce qu’on voit ensemble dans cet article.
Définition du spoofing
Le spoofing désigne une technique d’usurpation d’identité numérique. Concrètement, cela consiste à falsifier une information pour faire croire à une source légitime. Adresse e-mail, numéro de téléphone, site web, GPS… tout peut être maquillé pour tromper la cible.
C’est un peu comme si quelqu’un mettait un masque de votre manager pour venir vous parler : la voix, le visage, le ton… tout semble vrai. Sauf que ce n’est pas lui, et qu’il veut accéder à vos identifiants.
Le spoofing est souvent utilisé comme prélude à d’autres attaques, notamment le phishing, les malwares ou les ransomwares. En entreprise, il peut viser aussi bien les collaborateurs que les systèmes d’information.

Les différents types de spoofing
Il existe plusieurs formes de spoofing, selon les canaux de communication utilisés par les attaquants. Nous vous résumons les plus utilisées.
Le spoofing d’adresse IP
L’attaquant falsifie son adresse IP pour masquer sa véritable origine. Cela permet de contourner des restrictions d’accès ou de lancer des attaques de type DDoS (déni de service). Ce type de spoofing est difficilement détectable sans outils spécialisés, car tout semble “venir de l’intérieur”.
Le spoofing d’e-mail
C’est l’une des formes les plus répandues. L’attaquant envoie un e-mail en se faisant passer pour une personne de confiance (CEO, DAF, prestataire…). L’adresse d’expéditeur est falsifiée, et le message pousse souvent à une action rapide : cliquer sur un lien malveillant, ouvrir une pièce jointe, valider une opération bancaire.
Cette technique est particulièrement redoutable en raison de sa simplicité. Le protocole SMTP utilisé pour les e-mails ne vérifie pas systématiquement l’identité de l’expéditeur. Sans protection, n’importe qui peut "se faire passer pour".
Le spoofing téléphonique (usurpation d’identité lors d’appel)
Aussi appelé “caller ID spoofing”, ce procédé permet à un escroc d’appeler depuis un numéro falsifié, souvent celui d’une banque ou d’une administration. L’objectif : recueillir des données sensibles (code de carte, identifiants, etc.) en jouant sur la confiance.
Ce type de spoofing touche particulièrement les équipes peu formées à ce type de menace.
Le spoofing de sites web (DNS spoofing)
Il s’agit ici de manipuler les systèmes de noms de domaine (DNS) pour rediriger les internautes vers un faux site, qui ressemble trait pour trait à un site officiel. Exemple : un faux portail SIRH ou une fausse interface de connexion Google.
Les utilisateurs, en confiance, y saisissent leurs identifiants… qui sont immédiatement captés par l’attaquant.
Le spoofing SMS
Les SMS spoofés utilisent un nom d’expéditeur falsifié. Ils imitent des marques ou services connus pour inciter les destinataires à cliquer sur des liens frauduleux. Cette méthode, en forte hausse ces dernières années, cible aussi bien les clients que les collaborateurs.
Comment fonctionne le spoofing ?
Le spoofing repose sur des failles dans les protocoles de communication, qui ne vérifient pas systématiquement la légitimité de la source. C’est le cas de l’e-mail, du téléphone ou du DNS.
L’attaquant utilise des outils pour modifier les champs d’en-tête d’un message, ou pour manipuler les DNS. Il peut aussi passer par des logiciels malveillants pour prendre le contrôle de machines ou d’identifiants volés.
Dans tous les cas, le but est de duper : faire croire que la demande est légitime pour pousser à l’action. Et plus la demande est urgente, plus les chances de réussite sont grandes.
Comment détecter le spoofing ?

Certaines techniques permettent de détecter un cas de spoofing avant qu’il ne soit trop tard. Voici quelques signes qui doivent immédiatement vous alerter :
- Un e-mail étrange venant d’un collègue, mais avec un ton inhabituel ;
- Une adresse d’expéditeur qui “semble” correcte, mais ne l’est pas à 100 % (ex : @goooogle.com au lieu de @google.com) ;
- Un appel d’un numéro connu qui demande des informations sensibles ;
- Un site web avec un design familier, mais une URL légèrement différente.
Les attaques de spoofing jouent souvent sur des détails minimes. Un regard averti, doublé d’outils de sécurité adaptés, peut faire toute la différence.
Les risques et conséquences du spoofing
Les conséquences pour les entreprises peuvent être lourdes :
- Fuite de données sensibles (identifiants, données RH, documents confidentiels, etc.) ;
- Fraudes financières : virement détourné, escroquerie au président, etc. ;
- Perte de confiance des collaborateurs et/ou des clients ;
- Dommages sur la réputation en cas d’usurpation de domaine ou d’adresse mail.
Et comme souvent, les conséquences ne se voient pas tout de suite. Certaines attaques de spoofing s’installent dans le temps, en mode furtif, pour maximiser leur efficacité (et les dégâts).
Comment se protéger du spoofing ?
Ce n’est pas tout de savoir ce qu’est le spoofing. Encore faut-il mettre en place des actions concrètes pour s’en prémunir autant que possible.
Bonnes pratiques pour les entreprises
La prévention passe par 3 piliers : la formation, la vigilance et la technologie.
- Sensibilisez vos équipes aux attaques par usurpation d’identité ;
- Mettez en place une politique claire sur vos canaux de communication officiels ;
- Vérifiez systématiquement les demandes inhabituelles ;
- Centralisez les outils numériques sur une plateforme fiable et monitorée.
Pour aller plus loin sur le sujet, retrouvez nos conseils sur la cybersécurité en entreprise.
Outils et logiciels de protection
Plusieurs protocoles permettent de renforcer la sécurité des e-mails :
- SPF (Sender Policy Framework) : vérifie que le serveur d’envoi est autorisé ;
- DKIM (DomainKeys Identified Mail) : authentifie le contenu du message ;
- DMARC : politique de gestion des mails non conformes.
En complément, des outils permettent de surveiller l’état de votre sécurité numérique en continu. C’est le cas notamment des firewalls, des anti-malwares, des systèmes anti-intrusion, ou encore des scanners de vulnérabilité.
On vous présente en détail les outils nécessaires à la cybersécurité dans notre article dédié.
Comment réagir en cas de spoofing ?
En cas de tentative (ou de suspicion) de spoofing :
- Ne cliquez sur rien, ne répondez pas ;
- Alertez immédiatement votre service IT ou votre prestataire externe ;
- Conservez une copie du message ou du numéro pour analyse ;
- Mettez à jour vos mots de passe si nécessaire ;
- Signalez l’incident à la CNIL ou aux autorités compétentes.
Chez rzilient, notre support IT externalisé accompagne vos équipes en temps réel pour répondre à ce type de situations, y compris à distance.
Questions fréquentes à propos du spoofing :
Les différences entre spoofing et phishing ?
Le phishing piège la victime via un message frauduleux, souvent par e-mail ou SMS. Le spoofing, lui, est la technique qui permet d’usurper l’identité de l’expéditeur. Autrement dit, le spoofing est souvent le moyen, et le phishing le but.
Le spoofing est-il illégal ?
Oui. Lorsqu’il sert à nuire, usurper une identité ou accéder à des informations confidentielles, le spoofing tombe sous le coup de la loi. Il est considéré comme une infraction pénale. Des sanctions sont prévues, tant pour l’usurpation d’identité que pour les fraudes associées.
Qui sont les principales cibles du spoofing ?
Les attaques visent en priorité :
- Les collaborateurs ayant accès à des données sensibles (RH, finance, direction) ;
- Les organisations en pleine phase de croissance ou de restructuration ;
- Les TPE/PME peu outillées.
Comment signaler une tentative de spoofing ?
Vous pouvez :
- Contacter votre service IT ou votre prestataire de cybersécurité ;
- Signaler le mail via votre messagerie (ex : bouton "signaler comme hameçonnage") ;
- Transmettre l’e-mail suspect à Signal Spam (France) ;
- Porter plainte pour usurpation d’identité numérique si nécessaire.
Conclusion
Le spoofing n’est pas une menace futuriste. Il est déjà là, dans nos messageries, nos téléphones, nos outils du quotidien. Et parce qu’il repose sur l’usurpation de confiance, il est d’autant plus dangereux dans un contexte professionnel.
Bonne nouvelle : il est aussi possible de s’en protéger. En combinant vigilance humaine, outils adaptés et automatisations intelligentes, les entreprises peuvent reprendre le contrôle.
Chez rzilient, nous aidons les équipes IT, RH et Finance à renforcer leur sécurité numérique au quotidien, sans alourdir les process. Une plateforme tout-en-un, des workflows personnalisés, un support humain réactif : c’est tout ce qu’il vous faut pour dire stop au spoofing.
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Audrey Pogu